C'est un bilan plus que mitigé. D'abord parce que la Cooperl et Bigard, les deux gros acheteurs qui paralysent le marché depuis une semaine ne sont pas venus à la table ronde. Ils seront respectivement reçus mardi et mercredi au ministère.
Après près de trois heures de réunion, les éleveurs sont sortis avec cette impression que seul le très court terme a été résolu, et encore. Certes, le Marché des cotations de Plérin ouvrira bien demain mardi - et c'est un soulagement - mais sans les deux gros acheteurs. Avec plus de 60 000 porcs invendus dans les élevages, les prix pourraient tout simplement chuter en-dessous d'1,40 euro le kilo.
Et puis les problèmes sur le long terme ont eux aussi été abordés mais restent flous, notamment la question du coût du travail en France et celle de l'embargo russe. Stéphane Le Foll a assuré qu'il rencontrerait ses homologues dès septembre pour harmoniser toutes ces questions, mais ce ne sont que des promesses pour l'instant, et les éleveurs l'ont bien souligné.
Pas sûr donc que cette réunion suffise à apaiser de façon pérenne la colère des producteurs de porc français.