France: vif débat sur la communication présidentielle

Jusqu'où communiquer en matière de terrorisme ? «Nous devons la vérité aux Français», plaide le ministre de l'Intérieur, alors que la droite reproche à François Hollande d'instrumentaliser l'arrestation de quatre personnes soupçonnées de préparer un attentat contre une cible militaire.

« Je ne vais pas faire des conférence de presse » à chaque attentat évité… Ainsi parlait François Hollande dans son interview du 14 juillet, avant d’annoncer, le 15, le lendemain, devant micros et caméras, que « des actes terroristes » venaient d’être déjoués.

Changement de pied total en 24 heures, alors même que la menace ne semblait pas imminente. Mais la séquence, c’est vrai, parait presque trop belle pour celui qui se présentait la veille précisément en président protecteur.

La droite n'a pas tardé à donner de la voix

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que l’opposition déclenche la polémique. Nicolas Sarkozy a envoyé son ami Frédéric Péchenard, l’ancien patron de la police, dénoncer à la radio une  « communication politique » du gouvernement « pour masquer »  ses propres « échecs ».

En matière d'instrumentalisation des peurs et des faits divers, la droite, visiblement, a la mémoire courte. Quant au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, il défend le devoir de vérité aux Français. L'Etat veille sur vous, voilà le message subliminal du gouvernement, alors que la loi controversée sur le renseignement doit passer la censure du Conseil constitutionnel.

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