Interview de François Hollande: Grèce, nucléaire, présidentielle…

François Hollande a donné la traditionnelle interview du 14-Juillet. Parmi les thèmes abordés durant cette interview de trois quarts d'heure, le terrorisme, l'accord sur le nucléaire uranien ou le chômage en France...

Pour sa traditionnelle interview du 14-Juillet, le président français a commencé par la Grèce. « Je ne dis pas que c'est la France qui a gagné, c'est l'Europe, même si la France a joué tout son rôle », a déclaré François Hollande. Le président français a répondu aux critiques sur la dureté de l'accord imposé à la Grèce. « Non,  la Grèce n'a pas été humiliée, on va même lui donner 35 milliards d'euros pour relancer sa croissance. Non, le couple franco-allemand ne ressort pas affaibli de cette crise », a aussi juré François Hollande. Il remet d’ailleurs sur la table deux vieilles idées : celle de la convergence fiscale avec Berlin et la création d'un gouvernement économique de la zone euro, sans plus de précisions.

Autre sujet abordé, le terrorisme qui attaque « toutes les civilisations ». François Hollande a délivré deux messages aux Français : ne pas céder à la peur, et rester uni.

Sur l'Iran, Hollande s'est montré très ferme : « Ça faisait douze ans qu’il y avait des négociations et là, enfin, il y a un aboutissement. La France a été très ferme dans cette négociation. Quelle était ma préoccupation ? Il fallait empêcher que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. L’Iran vient d’accepter de réduire ses capacités. Deuxième objectif, il fallait que nous puissions vérifier. Il y aura donc des vérifications qui seront faites. Le troisième objectif que j’avais avec Laurent Fabius dans cette négociation, c’était que nous puissions certes lever les sanctions, mais les remettre s’il y avait le moindre manquement. L’Iran n’aura pas accès à l’arme nucléaire, nous pourrons vérifier et s’il y a des manquements, nous pourrons remettre les sanctions. Et l’Iran doit montrer sur la Syrie que ce pays est prêt à nous aider à en finir avec ce conflit. »

La prochaine présidentielle s'est invitée dans cette interview avec cette thématique de l'identité. « Une certaine idée de la France », comme disait de Gaulle, mais pas une France tournée vers le passé, « crispée ou rabougrie ». « Ce n’était pas mieux avant », a asséné François Hollande, qui se voit comme le gardien de l'âme française. « Et quand on met en cause l'âme française, on reste devant un corps vieilli. »

« Je ne vais pas ici annoncer quelque candidature que ce soit à près de deux ans de l’échéance. Vous avez vu les sujets qui sont les miens : la Grèce, l’Iran, la sécurité, l’emploi. Je serais là en train de chercher à vouloir imposer une candidature. Si je pensais à l’élection présidentielle aujourd’hui, franchement, je serais à côté du sujet. Deuxièmement, moi j’ai une obligation de résultat. Personne ne m’a demandé de venir à la place où je suis. Je l’ai voulu donc je dois assumer cette tâche. Donc je serai jugé sur une obligation de résultat. S’il n’y a pas de baisse du chômage, je l’ai dit plusieurs fois je ne serai pas candidat. Ce que je voudrais qu’on retienne de ce quinquennat, c’est est-ce que j’ai pris toutes les décisions qui me paraissaient importantes d’engager. Eh bien, je répondrai oui à la fin de mon quinquennat. »

François Hollande qui se décrit comme « un président audacieux » assure donc : « Je ne suis pas là pour m'accrocher. »

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