Voilà le retour de « l'esprit de janvier ». Les cérémonies du 14-Juillet ont été placées sous le signe de la cohésion nationale. Après les attentats contre Charlie Hebdo et l’HyperCacher début janvier, hommage aux unités d’élite de la police nationale et aux militaires engagés contre les terroristes.
La lutte antiterrorisme, les questions d’identité… Il en sera question dans l’interview que François Hollande accordera à TF1 et France 2 après le défilé militaire, à la mi-journée au palais de l’Elysée. Mais le gros de la parole présidentielle portera d'abord sur la Grèce, 24 heures après ce marathon européen dont le président français ressort avec quelques lauriers.
Du 11 janvier [date des manifestations après les attentats du 7 janvier, ndlr] au 13 juillet, c’est au fond la même idée que défend l'Elysée : jamais la France n’est sur la défensive, la France est capable de se lever face à un danger, contre la menace terroriste ou contre la menace d’un « Grexit ».
C’est donc le retour de l'image d’un président « représidentialisé », un président protecteur. « Il y aura un avant et un après », veut croire un des conseillers du président à son retour de Bruxelles où a été signé l’accord avec la Grèce lundi. Un discours qu'à l'Elysée on tenait déjà après l'intervention au Mali et qu'on tenait encore après le 11 janvier, pour à chaque fois louer ce « président à la hauteur de sa fonction », même si, pour l'heure, le chômage continue de monter.