Explosions sur un site pétrochimique: la piste criminelle privilégiée

Au lendemain de l’incendie qui a touché deux cuves d’un site pétrochimique de l’étang de Berre, dans le sud de la France près de Marseille, l’enquête, qui démarre tout juste, n’a pas encore permis de dévoiler l’origine du sinistre. La piste de l’acte volontaire est cependant privilégiée par les enquêteurs.

Mardi matin, vers 3 h, heure locale, deux fortes explosions ont retenti sur un site pétrochimique à l’étang de Berre, à 35 kilomètres de Marseille. Deux cuves ont été touchées, l’une remplie d’essence, la seconde de naphta, un dérivé de pétrole.

Si les flammes s’échappant de la première cuve ont pu être rapidement éteintes, l’incendie de la cuve de naphta a été plus difficile à maîtriser. Un panache de fumée noire était visible depuis Marseille, à 35 kilomètres de là. Les explosions et incendies n’ont fait aucun blessé.

Très rapidement, le parquet d’Aix-en-Provence a ouvert une enquête pour « destruction par incendie » et la section de recherche de la gendarmerie a missionné sur place des experts en feu et explosions. Des démineurs ont également inspecté toutes les cuves du site Lyondellbasell. L’objectif est de permettre d’avancer sur l’enquête, mais aussi de sécuriser ce périmètre classé Seveso.

L'acte malveillant, « hypothèse sérieuse »

Les enquêteurs sont à la recherche d’éventuelles traces d’effraction sur les clôtures autour de ce site industriel de 1000 hectares. Dernier point d’ombre, si la piste criminelle devait être avérée - ce qui n’était pas encore le cas mardi soir -, cet acte pourrait-il être la conséquence du vol de détonateurs et d'explosifs, il y a une semaine, dans un dépôt militaire proche d’une quinzaine de kilomètres à peine du lieu de l’incendie ?

Pour l'instant, « aucune piste n'est écartée, aucune piste n'est privilégiée », a assuré le vice-procureur d'Aix-en-Provence, Rémy Avron. Une source proche de l'enquête, citée par l'Agnce France-Presse, a cependant souligné que l' « acte malveillant est une hypothèse sérieuse ».

Les conséquences pour l’environnement seraient nulles, à en croire pompiers et agence pour la qualité de l’air, notamment en raison du vent qui a dispersé les fumées.

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