Il y a quelques mois à peine, Technip annonçait pourtant un carnet de commandes bien rempli, mais il rejoint aujourd’hui la liste des sociétés de services parapétroliers affectées par le plongeon du prix du pétrole, des sociétés comme Schlumberger, Halliburton ou encore Baker Hughes.
À cause de la crise pétrolière et gazière, les grands acteurs du secteur pétrolier ont dû ralentir leurs activités de forage. Et pour perdre le moins d’argent possible, ils ont demandé à leurs fournisseurs, comme Technip, de baisser les prix de leurs technologies et de leurs matériels.
Un ralentissement « sévère et durable »
Technip misait sur son statut de multi-spécialiste pour proposer les projets les moins coûteux possible. Mais la société prévoit un ralentissement « sévère et durable ». Son plan de restructuration portera donc sur son segment onshore/offshore. L'entreprise va aussi réduire sa présence sur les marchés moins porteurs en Europe, en Asie ou encore au Brésil.
Elle met fin également au projet de réhabilitation de la raffinerie de Sidi Arcine, près d'Alger. La division sous-marine n'échappera pas, elle non plus, aux réductions de coûts.
Au total, 6 000 emplois sur les 38 000 que compte Technip dans 48 pays du monde seront supprimés. Le titre du groupe d'ingénierie pétrolière a perdu 7% à la Bourse de Paris ce matin, au lendemain de l'annonce de son plan de restructuration.