C’est la deuxième fois cette année que Schlumberger annonce des suppressions d’emplois. Après une réduction de 9000 postes en janvier, le groupe franco-américain vient de décider la suppression de 11 000 emplois supplémentaires sans donner de répartition géographique pour ces coupes. Ces mesures représentent 15 % des effectifs totaux du groupe, qui emploie 115 000 personnes dans plus de 85 pays.
Le phénomène touche l’ensemble de l’industrie pétrolière, précise Thomas Porcher, économiste et professeur à Paris School Business :
« Il va falloir supprimer des postes. C'est le cas de l'ensemble de l'industrie pétrolière. Effectivement, il est possible de réadapter ces emplois, mais cela nécessite un coût : cela s'appelle la formation. Les entreprises sont face au fait : est-ce qu'on reforme une main d'oeuvre qui est parfois expérimentée et qui vaut plus cher, ou bien est-ce qu'on emploie une nouvelle main-d'oeuvre moins expérimentée et qui vaudrait moins cher. Malheureusement, aujourd'hui, elle préfère licencier un personnel plutôt que de la reformer. »
Le plongeon des prix du baril, le recul des résultats et des perspectives sombres : ces trois facteurs ont affaibli les entreprises énergétiques. Nombre d'entre elles ont été forcées de réduire leurs projets d'exploration pétrolière avec un impact direct sur l'activité de leurs sous-traitants, comme Schlumberger.