49,95 dollars. A la Bourse de New York, le baril de pétrole n'avait pas été aussi bon marché depuis près de six ans. C'était au printemps 2009, au plus fort de la crise financière mondiale.
Aujourd'hui, c'est l'essoufflement économique de la Chine qui effraie, l'activité manufacturière a très mal terminé l'année. Deuxième économie mondiale, la Chine est aussi le deuxième consommateur d'or noir. L'Europe tourne au ralenti, et les Etats-Unis consomment de plus en plus leur propre pétrole de schiste. La Russie produit du brut comme jamais. Et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a refusé de fermer les vannes pour ne pas perdre ses parts de marché.
Il y a donc trop de pétrole disponible, ce qui fait plonger les prix du brut. Les marchés pétroliers négligent désormais les risques géopolitiques, qui avaient pourtant propulsé les cours à 115 dollars avant l'été. Depuis tout le monde a constaté que le pétrole irakien continuait à sortir sans encombre par le sud, ce qui compense largement les perturbations de la production libyenne.
C'est donc le surplus mondial de pétrole qui préoccupe les marchés, et comme ce surplus mettra du temps à disparaître, nul ne sait où s'arrêtera la dégringolade des prix du baril.