Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
« Face à la chute retentissante des cours du pétrole, j'ai été obligé d'ajuster les plans d’investissements. » Pour sa première grande intervention de l’année, le président vénézuélien n’a donc pu éviter l’aveu d’impuissance.
Et surtout, Nicolas Maduro n’y est pas allé par quatre chemins : il faut obtenir de nouveaux financements. Car il y a urgence : le budget national 2015 a été calculé sur la base du prix du baril à 60 dollars, le cours est descendu la semaine dernière à 48 dollars.
Dans ce contexte, Nicolas Maduro souhaite jouer de son poids en se tournant vers la Chine. Une destination qui n’est pas une surprise, car depuis plusieurs mois, le président vénézuélien intensifie les échanges avec la deuxième puissance mondiale. Symbole de ces liens étroits, cet accord signé l’an dernier pour l’exploitation de 600 000 barils de pétrole par jour.
Récupérer des marchés de l'Opep
Nicolas Maduro devrait se rendre ensuite dans certains pays de l'Opep, au nom de la pétro-diplomatie. Mais il aura fort à faire, car son pays reste sur un échec cuisant. Lors du dernier rendez-vous clé de l'Opep en novembre dernier, le Venezuela avait multiplié, en vain, les tractations pour tenter d'arracher une réduction de la production de pétrole du cartel.
Ce dimanche, Nicolas Maduro a donc affirmé son engagement personnel dans le dossier pétrole : il a promis de « tout faire pour établir une véritable stratégie de récupération des marchés avec l’Opep ».
Pour aller plus loin dans la crise du pétrole :
→ Chute des prix du pétrole: les pays producteurs fortement impactés