François Hollande et Manuel Valls se sont vus en tête-à-tête ce dimanche soir. Ils ont discuté de l’annonce très probable, sans doute au tout début de cette semaine, d’un nouveau 49-3 sur la loi Macron. Il ne s’agirait pas cette fois de contourner un manque de voix – « Les hésitants du vote précédent sont rentrés dans le rang depuis le congrès de Poitiers », juge un cadre de la majorité –, mais d’éviter des débats qui s’annoncent longs.
Les frondeurs n’ont pas renoncé à s’opposer. Et ils sont nombreux parmi eux à être furieux des annonces de la semaine dernière comme le futur plafonnement des indemnités de licenciement. « Le timing, c’est vrai, est malheureux », concède un conseiller à l’Elysée. Mais, l’exécutif en a assez de la chronique des divisions de la majorité. Et François Hollande juge le processus parlementaire bien trop long. Il l’a encore répété la semaine dernière.
La semaine s’annonce donc chargée pour l’exécutif qui entend aussi remanier dans les prochaines heures. Un ajustement « technique », dit-on, pour deux postes vacants : les secrétariats d'Etat à l’Enseignement supérieur et au Commerce. Deux femmes qui, parité oblige, seront, c’est promis, remplacées par deux autres femmes.