Avec notre envoyée spéciale à Mayotte, Valérie Gas
Ce qui marque d’abord cette visite de Manuel Valls à Mayotte, c’est l’accueil. Ici les Mahorais ne font pas les choses à moitié et le Premier ministre a le droit à chacune des étapes de son déplacement à un accueil exceptionnel. Des habitants en costume traditionnel chantent et dansent sur son passage et Manuel Valls a rarement été aussi souriant.
Mais ces chants ne sont pas innocents. Ils délivrent souvent un message. Ainsi le Chigoma, interprété par des hommes et des femmes pour les mariages, où l’on entendait « Bassi ivo », « Ça suffit ! Ça suffit la vie chère, ça suffit les clandestins ». Car à Mayotte, la situation économique et sociale est difficile.
Au premier plan des préoccupations de la population, la sécurité qui s’est dégradée. Manuel Valls a d’ailleurs annoncé l’arrivée d’un peloton de gendarmerie supplémentaire.
Le plan stratégique Mayotte 2025 et le contrat plan Etat-région ont aussi été signés pour marquer la volonté de l’Etat d’aider le développement de Mayotte, le plus jeune département français, mais aussi le plus pauvre.