Du côté du ministre de l’Intérieur, c’est une réflexion sur la place de l’État dans ces deux départements qui est au cœur de cette visite. A Mayotte, Bernard Cazeneuve doit prononcer « un discours fort », promet son entourage, à la hauteur du symbole de ce déplacement. C'est la première fois qu'un ministre de l'Intérieur se rend à Mayotte. Selon place Beauvau, le ministre doit répondre à la demande d’État dans cet archipel français qui n'a le statut de département que depuis trois ans.
Et parler de demande d’État dans ces îles proches des Comores et de Madagascar, c'est évoquer la lutte contre l'immigration clandestine. Un sujet délicat sur lequel Bernard Cazeneuve ne veut pas être accusé de laxisme. Il donne une réponse qu’il juge « responsable » : pas d'ouverture de frontières, pas de régularisations massives, mais pas d'immigration zéro non plus. Le ministre assistera notamment, ce jeudi à la Réunion, à une cérémonie de naturalisation.
Soutenir le développement économique
Le volet sur l’immigration laissé au ministre de l'Intérieur, il sera question pour la ministre des Outre-mer de développement. Quand Bernard Cazeneuve se rendra au centre de rétention de Mayotte, George Pau-Langevin ira à la rencontre de jeunes en difficulté. Son discours portera sur l'emploi, l'économie et l'application locale du pacte de responsabilité, mesure phare du gouvernement.
Deux discours censés marquer l'action de la France dans ces départements chers aux yeux de l'exécutif, puisqu'ils accueilleront le mois prochain François Hollande pour son premier déplacement en Outre-mer en tant que président.