Congrès de l’UMP: Sarkozy met son parti en ordre de bataille pour 2017

Adieu l'UMP. Nicolas Sarkozy lance, ce samedi, son nouveau parti qui sera officiellement baptisé Les Républicains à l'occasion d'un grand congrès, porte de la Villette à Paris. 20 000 militants sont attendus ainsi que l'ensemble des ténors de la droite. Un grand show sans paillettes, restrictions budgétaires obligent, mais un congrès « fondateur » pour la droite dans l'optique de la présidentielle de 2017.

Onze ans après son sacre à 5 millions d'euros à Villepinte où il avait pris la tête de l'UMP, Nicolas Sarkozy s'offre aujourd'hui un congrès tout en sobriété et sans paillettes : 500 000 euros de dépenses,  pas plus, pour porter sur les fonds baptismaux Les Républicains, le grand parti dont il a rêvé depuis son retour en politique à l'automne dernier, pour partir en reconquête pour 2017.

Pas de grand show à l'américaine donc, mais une grande démonstration de force militante avec la volonté de présenter une famille rassemblée et unie, après des années de guerres fratricides. Tous les ténors du parti, à commencer par les présidentiables Alain Juppé, François Fillon, prendront ainsi la parole devant quelque 20 000 militants attendus.

Au total pas moins d'une soixantaine de discours que Nicolas Sarkozy écoutera assis au premier rang aux côtés de son épouse Carla Bruni et de son mentor l'ancien Premier ministre Edouard Balladur. En fin d'après midi, le tout nouveau président des Républicains clôturera le congrès par un discours de 45 minutes avec toujours les mêmes mots d'ordre :  le rassemblement, l'unité à tout prix, malgré la compétition interne qui s'aiguise à 18 mois des primaires.

Pas question donc ce samedi de laisser parler les egos de chacun. Pour Daniel Fasquelle, le trésorier du parti « c’est un congrès qui va marquer un cap dans la reconstruction de la droite et du centre ». « On sait que l’UMP était en morceau, que le parti s’est déchiré en 2013 et 2014. Avec le retour de Nicolas Sarkozy, la famille est à nouveau rassemblée », estime-t-il.

De son côté, le député UMP Thierry Solère, l’un des animateurs de ce congrès, considère que l’on est « dans une étape nouvelle de la droite républicaine ». « Il y a ce changement de nom qui est un peu dans notre tradition, souligne-t-il. On change régulièrement nos noms. Ce changement de nom traduit vraiment le changement d’une époque, où la droite républicaine ne fonctionnera plus demain comme elle a pu fonctionner après la victoire de François Hollande, c'est-à-dire, quand les égos des personnes et les guerres de clochers prenaient le pas sur ce que les Français  attendent de l’opposition : s’opposer le plus intelligemment possible et surtout de préparer un vrai projet d’alternance pour l’élection présidentielle de 2017. »
 

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