Avec notre envoyée spéciale à Pavillons-sous-Bois, Léa Ticlette
Le bilan du président de la République, la réforme des collèges, le chômage et les impôts, tout y passe dans le discours de Nicolas Sarkozy aux Pavillons-sous-Bois. Contrairement à François Hollande, dit-il, ses promesses seront tenues.
« Tout ce qu'on va annoncer, il va falloir le réaliser, a-t-il martelé. Mieux vaut ne rien dire si l'on n'est pas capable de tenir. Cela vaut pour chaque maire, pour chaque élu, pour chaque élu départemental, et bien sûr pour moi et pour la famille politique qui est la nôtre et que je préside. »
Le président de l'UMP en a profité pour insister sur les valeurs laïques de la République. « En France, il n'y a qu'une communauté, la communauté nationale. La République ne veut pas entendre parler du communautarisme ! », a-t-il déclaré, sous les applaudissements nourris de ses partisans, en profitant au passage pour réaffirmer le terme de « Républicains » qu'il souhaiterait adopter comme nouveau nom de son parti politique. « Vous savez quelle est la différence entre les socialistes et nous ? C'est que les socialistes sont d'abord socialistes. Nous, nous sommes républicains avant d'être de droite. »
Pas un mot en revanche sur les affaires qui l'ont rattrapé la semaine dernière. Pour les militants présents, ces histoires n'avaient pas leur place dans un meeting. D'ailleurs, ils reprennent d'eux-mêmes le refrain de la victimisation. Ce qu'attendent les militants UMP, c'est « l'alternance du pouvoir ». Reste à savoir si le calendrier judiciaire ne gênera pas les ambitions de Nicolas Sarkozy, empêtré dans une demi-douzaine d'affaires.