Le Premier ministre Manuel Valls avait promis de publier le décret « le plus rapidement possible ». Promesse tenue, ce mercredi 20 mai, au lendemain de manifestations d'enseignants dans une cinquantaine de villes françaises. Le décret et l'arrêté relatifs « à l'organisation des enseignements au collège » prévoient une entrée en vigueur de la réforme « à compter de la rentrée scolaire 2016 ».
Même si la mobilisation des enseignants a été importante, elle n'a finalement pas été suffisante pour convaincre le gouvernement de faire marche arrière sur la réforme du collège. A nouveau, c'est d'une seule et même voix que le président Hollande et le Premier ministre Valls ont apporté leur plus fervent soutien à la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Elle-même affirme que « la réforme se fera » quoi qu'il arrive et « entrera en vigueur comme prévu à la rentrée 2016 » parce qu'elle est « indispensable ».
« Garanties »
La majorité promet néanmoins « des garanties » pour lever les inquiétudes des enseignants, mais refuse par ailleurs tout débat parlementaire avec l'opposition de droite. Celle-ci n'a pas de mots assez durs pour dénoncer « un passage en force » et exiger une révision complète du projet de réforme, à défaut de pouvoir obtenir son retrait. « On ne plus continuer à réformer en France en braquant les gens et en passant en force », clame ainsi le député Thierry Solère qui plaide au contraire pour que le Parlement travaille sur un texte de compromis.
Un débat aura pourtant lieu, à la demande express du député Bruno Le Maire, le plus fervent opposant de l'UMP à la réforme. Najat Vallaud-Belkacem a accepté de débattre avec lui à la télévision, très probablement jeudi soir.