Etre à l'heure, travailler en équipe et respecter le chef. Voilà les valeurs inculquées depuis 1961 dans les centres de service militaire adapté des Antilles, de Guyane ou de Nouvelle-Calédonie, à grand renfort d'uniformes et de Marseillaise.
Plus de 5000 ultramarins entre 17 et 25 ans suivent ce cursus très discipliné chaque année. Des jeunes sans diplômes, souvent en rupture sociale, issus de milieux défavorisés et à qui l'Etat offre une seconde chance.
Nourris, logés et payés 350 euros par mois pendant un an, ces jeunes apprennent un métier dans le secteur du bâtiment, de la restauration, ou de la gestion d'entreprise. En parallèle, ils suivent une remise à niveau scolaire, passent le permis de conduire et se forment aux premiers secours.
Un service militaire volontaire qui a fait ses preuves puisque trois jeunes sur quatre trouvent un emploi à la sortie. Mais c'est un dispositif très couteux : 211 millions d'euros déboursés par l'Etat chaque année. Le « service militaire volontaire » en France va donc être testé dans sept centres qui vont ouvrir d'ici un an, dont trois à la rentrée prochaine avec pour objectif l'accueil de 860 jeunes.