Tout est parti d'une lettre anonyme envoyée juste avant un conseil d'administration, la semaine dernière, un courrier qui parle de possibles « abus de biens sociaux ». Agnès Saal, nommée PDG en mai 2014, bénéficie d'une voiture avec chauffeur mais, explique-t-elle dans une interview au Figaro, ce chauffeur « ne peut pas travailler 12 à 15h par jour ».
Heureusement, donc, il reste le taxi. Sauf que certaines courses sont parfois commandées par le fils de la PDG qui aurait réussi à récupérer les codes de réservation. Agnès Saal reconnaît une « maladresse » et aurait déjà remboursé les sommes imputables à ces trajets-là, soit un peu moins de 7 000 euros.
Déplacements privés
Il sera plus difficile de distinguer déplacements professionnels ou personnels, en soirée ou les week-ends, mais Agnès Saal s'est, là encore, engagée à rembourser ce qui relèverait de ses déplacements privés.
Le ministère français de la Culture a demandé une enquête du Contrôle général économique et financier, dans une institution, l'INA, déjà ébranlée par les révélations sur les dépenses de décoration et de communication de son ex-PDG, Matthieu Gallet, aujourd'hui à la tête de Radio-France. Une entreprise sommée de dégager plus de ressources propres, alors que la redevance publique, qui la finance aux trois quarts, est en baisse.