Les travaux estimés à plus de 100 000 euros avaient conduit Thierry Lepaon à démissionner, le 7 février 2015, après des semaines de crise. Le document produit en interne met totalement hors de cause l'ancien secrétaire général.
Si l'on en croit les conclusions de l'enquête, ces travaux ont été réalisés en dehors de la responsabilité de Thierry Lepaon qui n'a pas eu connaissance des devis et a découvert les rénovations, une fois achevées.
Devant la direction élargie de la CGT, Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général, n'a pas exclu un recours juridique, car la facture est en décalage par rapport aux prestations effectuées. Autrement dit, il y aurait eu surfacturation.
Ce document interne disculpe également Thierry Lepaon dans une autre affaire. Celle de sa prime de départ de la CGT Normandie pour Paris. Selon Philippe Martinez, elle relève d'un manque de règles de vie commune internes à la CGT.
Mais ces affaires ont révélé une crise plus profonde au sein de la CGT. Une crise identitaire. L'orientation donnée par Thierry Lepaon, depuis le départ de Bernard Thibault, était contestée. A Philippe Martinez de changer de gouvernance et de mobiliser les troupes.