France: les écologistes divisés sur leur participation au gouvernement

Après la défaite de la gauche aux élections départementales, due notamment à la division, la question des conditions du rassemblement des socialistes et des écologistes est de nouveau posée. Une question qui provoque des dissensions internes chez Europe Ecologie-Les Verts (EELV). La réunion, ce samedi 4 avril à l’Assemblée nationale, de la frange du mouvement la plus favorable au rassemblement, avec des représentants d’autres formations écologistes, risque de mettre de l’huile sur le feu.

Cécile Duflot ne sera pas à la réunion des différentes forces écologistes à l'Assemblée nationale. Mais la nouvelle patronne d'Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, viendra. Un signe des tensions qui traversent le parti après l'échec des départementales. La ligne dure de Cécile Duflot, toujours farouchement opposée à un retour des écologistes au gouvernement, fait de moins en moins l'unanimité notamment au sein des parlementaires EELV. Et à l'Assemblée, il sera bien question, avec les représentants de Cap 21 et du Front démocrate, de trouver les moyens d'un rassemblement de la gauche dans la perspective de 2017.

François Hollande regardera certainement les résultats de cette réunion avec beaucoup d’attention. En effet, le chef de l'Etat a besoin d'une large union pour pouvoir se représenter. C'est la raison pour laquelle le dirigeant du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a invité EELV au dialogue dès le lendemain des départementales. Une initiative destinée à trouver les conditions d'un accord et à préparer un retour des écologistes au gouvernement, mais sans être accusé de débaucher des individus. Une stratégie qu'explique Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes, en déclarant : « On a entamé des discussions avec Europe Ecologie-Les Verts et on a évité la faute de discuter avec les uns ou les autres. » Car François Hollande ne veut pas passer pour un diviseur.

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