Il s'agit de trois hauts responsables de la campagne 2012 de l'ex-président.
Guillaume Lambert d'abord, l'ancien directeur de campagne, actuel préfet de Lozère. D'ailleurs, il pourrait perdre son poste très prochainement. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve va proposer à François Hollande à mettre fin à ses fonctions à cause de cette affaire.
Egalement mis en examen, l'ancien trésorier, le député UMP Philippe Briand, et un avocat du parti impliqué dans le suivi financier Philippe Blanchetier. Tous les trois se voient notamment reprocher des faits d'escroquerie, usage de faux, recel d'abus de confiance. C'est ce qu'indique une source judiciaire.
Au total, dix personnes sont désormais mises en examen dans le dossier Bygmalion. Les enquêteurs en ont la conviction : tous ont participé à la mise en place d'un système de fausses factures.
Concrètement, l'UMP aurait pris en charge environ 18,5 millions d'euros de frais de meetings de Nicolas Sarokozy en 2012. Des dépenses qui auraient dû rentrer dans le budget de la campagne, mais qui ont été couvertes par des factures fantômes de la société Bygmalion afin de ne pas dépasser le plafond de dépenses autorisées lors de la course à la présidence.