Il est l’homme par qui le scandale est arrivé. Un soir de mai, à la télévision, en larmes, Jérôme Lavrilleux passait aux aveux et dénonçait un système de fausses factures pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy. Le scandale avait provoqué un séisme dans la vie politique française, et mené l'UMP au bord de l’implosion.
Il y a un mois, Jérôme Lavrilleux avait pris les devants de cette expulsion décidée ce mardi par le bureau politique du parti : il s’était mis « en congé » de l'UMP et dénonçait « une justice d’exception » menée par « un quarteron de Premiers ministres à la retraite ».
Eurodéputé modèle depuis cet été au Parlement de Strasbourg, Jérôme Lavrilleux reste l’homme qui a des secrets plein les poches. Mais il n’a jamais manqué à ses deux mentors, ses deux patrons, Jean François Copé et Nicolas Sarkozy. Il ne fera rien, ne dira rien contre eux. Fin août, Jérôme Lavrilleux avait menacé de parler s’il était exclu. Depuis quelque temps, il avait changé de ton. Précisément depuis le retour officiel de Nicolas Sarkozy.