Mercredi déjà, trois autres protagonistes du dossier avaient été mis en examen. Trois anciens dirigeants de Bygmalion, la principale société prestataire des meetings du candidat Sarkozy en 2012. La mise en examen des trois cadres de l'UMP n'est donc pas une surprise.
L'ex-directrice financière du parti, Fabienne Liadze, et son ancien directeur de la communication, Pierre Chassat, et surtout Eric Cesari, l'ancien directeur général de l'UMP, avaient été placés en garde à vue jeudi 2 octobre au matin. Ils ont été mis en examen samedi pour « faux et usage de faux » et pour « abus de confiance » par les juges Serge Tournaire, Roger Le Loire et Renaud van Ruymbeke.
Identifier le donneur d'ordre
Dans cette affaire, qui pourrait contrarier le retour sur la scène politique de l'ancien président, les magistrats enquêtent sur un possible système de fausses factures dont le but aurait été de maquiller le compte de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy. Ils tentent de déterminer comment cette vaste fraude a été mise en place et qui en a donné l'ordre.
Eric Cesari, surnommé dans le parti « l'œil de Sarko » est discret, inconnu du grand public. Totalement dévoué à l'ex-chef de l’Etat, « il ne lâchera rien », disent ceux qui le connaissent.
Ce n'est pas la seule affaire qui menace les ambitions politiques de Nicolas Sarkozy, loin s'en faut. Ce dernier a notamment été mis en examen en juillet dernier pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel.