Comment des enseignants ont-ils pu continuer leur métier alors qu’ils ont déjà été condamnés pour pédophilie ou détention d’images pédopornographiques par le passé ? « Il faut revoir la chaîne de signalement », répond la ministre de l’Education nationale. Une référence au professeur de sport suspendu à Rennes, mercredi 1er avril ; et au directeur d’école écroué à Villefranche en Isère. Deux hommes qui ont continué d'exercer malgré leurs condamnations pour ces actes, depuis 2006 pour le premier, 2008 pour le second.
Les parents d'élèves dénoncent dans ces dossiers le manque de coordination entre les ministères de la Justice et de l'Education nationale. Pour y remédier et les rassurer, Najat Vallaud-Belkacem s’appuie sur deux éléments. Une enquête a été diligentée pour connaître les disfonctionnements et une réunion est prévue avec les acteurs concernés, « nous ferons en sorte notamment en réunissant les procureurs généraux et les recteurs dès la semaine prochaine de marteler avec Christiane Taubira ce principe : transmission par la Justice à l’Education nationale de chaque condamnation pour des faits de prédation sexuelle. Vous pouvez compter sur nous pour le garantir », termine Mme Vallaud-Belkacem.
La ministre qui a voulu tempérer pour ne pas créer un climat de panique. Il y a eu seize révocations pour ces faits en 2014 sur 840 000 enseignants.