Ni présent, ni représenté. Dieudonné tout comme ses avocats étaient absents, ce mercredi, à la lecture du jugement. Et la présidente n'a pas caché sa surprise, relevant qu'« ils étaient pourtant prévenu de la date ».
C'est donc aux parties civiles que la magistrate a expliqué la décision de la cour. Deux mois de prison avec sursis car, aux yeux du tribunal, cette phrase est « un amalgame provocateur qui contribue à banaliser les actes de terrorisme ».
Et tout en relevant que l'activité artistique de Dieudonné comporte une part de provocation, elle rappelle les antécédents judiciaires du comédien. Voilà qui justifie selon elle d'aller au-delà des réquisitions, le parquet n'ayant demandé qu'une amende de 30 000 euros.
Une sévérité dont se félicite Rémi-Pierre Drai, conseil de l'association Avocats sans Frontières qui s'est constituée partie civile.
« On ne glorifie pas le terrorisme sans impunité, a-t-il réagi. On ne peut pas dire tout et n’importe quoi. Il faut savoir qu’on ne cherche pas spécialement à envoyer M. Dieudonné M’Bala M’Bala en prison, on veut juste lui rappeler qu’il n’est pas au-dessus de la loi. »
Parties civiles comme tribunal n'ont donc guère été convaincues par les explications du comédien. A l'audience le mois dernier, Dieudonné avait assuré condamner « sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté » les attentats.