Dieudonné a semblé envisager son audience ce mercredi comme une véritable tribune. Il avait d’ailleurs son public au palais de justice de Paris. Le polémiste est poursuivi pour « apologie du terrorisme » pour avoir écrit le 11 janvier sur sa page Facebook « Je me sens Charlie Coulibaly », associant le slogan de soutien à Charlie Hebdo au nom d’Amedy Coulibaly, meurtrier d’une policière municipale et auteur d’une prise d’otages sanglante dans un supermarché casher. Dieudonné encourt une amende de 30 000 euros.
C’est la troisième fois de l’année qu’il comparaît pour des propos polémiques. Son avocat, David de Stefano, parle de harcèlement. « Je crois que le premier sentiment qu’il avait donné – puisqu’il exprime un sentiment, qui ne peut donc pas être un acte de volonté –, c’est de dire : je suis un humoriste, mais je suis traité un terroriste. Et je crois que les événements qui se sont passés et qui ont fait s’abattre sur lui près de 81 procédures en près de six mois le démontrent. Il peut légitimement avoir le sentiment d’être harcelé », estime l’avocat.
Cette tribune, c’était une tribune politique, avec pour thème récurrent la réconciliation, échos aux discours gouvernementaux . Un thème dont son avocat se fait le relais : « Cette volonté de réconciliation dont nous parlons, c’est une démarche de l’artiste, mais qui est une démarche propre à chaque homme. Chaque homme aspire à vivre en paix avec ses semblables et avec lui-même. C’était le sens de nos plaidoiries. »
Dieudonné sera fixé sur son sort le 18 mars prochain. Mais ce n’est qu’une des nombreuses affaires qui le concernent depuis le début de l’année.