Ils ont voulu une proposition de loi centrée sur le patient. Les députés Alain Claeys et Jean Leonetti ont placé au coeur de ce texte, la possibilité d'endormir le malade pour qu'il meure dans son sommeil. Une proposition qui reste encadrée : cette sédation profonde concerne les patients conscients, qui souffrent de maladie incurable et dont les jours sont comptés, ainsi que les patients maintenus en vie grâce à des machines.
Par ailleurs si un malade décide de refuser l'acharnement thérapeutique, sa volonté devra dorénavant être respectée par les médecins. Ces directives anticipées existaient déjà depuis 2005 et la loi Leonetti, mais jusqu'à présent, le corps médical pouvait refuser de les suivre.
Plus de 1000 amendements
Jugé trop timoré par certains, hypocrites par d'autres, ce texte n'a pas manqué de faire débat au sein de l'Assemblée nationale. Au total, plus de 1000 amendements ont été déposés. Parmi eux, celui, très épineux portant sur l'assistance médicalisée active à mourir - en clair, l'euthanasie -, a finalement été rejeté par les députés.
L'heure est donc désormais au vote. Une première étape, en attendant l'examen du texte par le Sénat.