France: mise en examen du patron de la police judiciaire parisienne

Le patron de la police judiciaire parisienne, Bernard Petit, a été mis en examen et immédiatement suspendu durant la nuit de jeudi à vendredi. Il est soupçonné d'avoir violé le secret d'une enquête en ayant renseigné, via des intermédiaires, l'ex-patron et fondateur du GIGN Christian Prouteau, avant sa garde à vue en octobre dans un dossier judiciaire.

Les têtes continuent de tomber au 36, quai des Orfèvres. Cette nuit, le patron de la police judiciaire de Paris a été suspendu. Bernard Petit est mis en examen pour violation du secret de l'instruction. Il est placé sous contrôle judiciaire. L'annonce a été faite par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué. Le directeur de la police judiciaire parisienne est soupçonné d'avoir informé l'ancien patron du GIGN, Christian Poutreau, de l'avancée d'une enquête dont il faisait l'objet.

Christian Prouteau a été placé en garde à vue et mis en examen en octobre 2014.  Il est soupçonné d'être lié à un possible réseau de régularisation d'étrangers sans-papiers, un réseau qui aurait été mis en place par Christophe Rocancourt, surnommé « l'escroc des stars ». Selon une source proche de l'enquête, l'ex-patron du GIGN avait semblé très au courant du dossier sur lequel il était entendu. Les enquêteurs pensaient à des fuites.

Bernard Petit a été immédiatement suspendu, suite à sa mise en examen. Et la nomination de Christian Sainte, directeur inter-régional de la police judiciaire, directeur régional de la PJ de Marseille, pour le remplacer, va être soumise au président de la République.

 

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