Ce gardien de la paix placé en garde à vue et le principal suspect travaillent au sein du même groupe d'enquête de la Brigade des stups. Ce sont des échanges bancaires entre les deux hommes qui ont interpellé les « boeufs-carottes », autrement dit les inspecteurs de la police des polices.
Ces derniers se demandent s'ils ne tiennent pas là les deux premiers maillons d'une chaîne de complicités internes, qui pourrait impliquer un troisième « ripoux ». La porte des scellés où était entreposée la drogue n'a pas été forcée et seules trois personnes pouvaient y avoir accès, dont le chef d'état-major, le patron du service et son adjoint.
Pour les enquêteurs, la clé a donc forcément été dupliquée et l'argent qui a transité sur les comptes des deux suspects pourrait bien correspondre à cet échange de services. En attendant, en dépit d'une garde à vue prolongée, le premier policier incriminé continue à nier les faits. Il justifie la présence de 20 000 euros en liquide dans ses effets personnels par sa passion pour les jeux en ligne. Les enquêteurs, eux, continuent à passer tout son patrimoine au peigne fin.