Bernard Cazeneuve a une feuille de route précise. Manuel Valls lui a donné huit jours pour proposer de premières mesures. Mercredi, le ministre de l'Intérieur doit donc présenter les premiers enseignements des attentats. Et pour cela, il consulte.
Les chefs de groupe parlementaire tout d'abord, ses prédécesseurs ensuite et puis les hommes de terrain, ce lundi, avec les syndicats de police. Pour le ministre, il s'agit d'être aussi exhaustif que possible et de faire vivre l'unité nationale, « l'esprit du 11 janvier », a dit Bernard Cazeneuve.
Sur ce point-là, les entretiens avec les responsables politiques se sont plutôt bien passés. Un consensus émerge sur la nécessité d'une meilleure analyse des renseignements, d'une surveillance accrue d'Internet et sur le besoin de mieux protéger les forces de l'ordre. Mais c'est face aux syndicats que la partie sera plus complexe. Car avec le renforcement du plan Vigipirate, ils se sont vu attribuer de nouvelles missions. Et avant même ces attentats, les policiers - par la voix de leurs représentants - dénonçaient le manque de moyens, tant humains que matériels.