Après la tragédie, le gouvernement français se fixe un calendrier

Face à la situation exceptionnelle que traverse la France depuis une semaine, Manuel Valls a promis des « mesures exceptionnelles ». Il s'est notamment engagé à renforcer les moyens humains et matériels pour lutter contre le terrorisme. Ce mercredi matin, il a dirigé le premier conseil des ministres depuis l'attentat contre le journal Charlie Hebdo. A l'Elysée, la tension était toujours palpable.

C’était un conseil des ministres un peu particulier, forcément. D’ailleurs, Manuel Valls est sorti du conseil avec un exemplaire de Charlie Hebdo dans les mains pour bien montrer son implication. Puis le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a rapporté avec beaucoup de gravité les propos du président de la République mais aussi du Premier ministre qui s’est exprimé.

François Hollande a une nouvelle fois félicité les forces de l’ordre qui ont travaillé « avec beaucoup d’efficacité ». Mais surtout le chef de l’Etat a salué le moment historique qui a eu lieu hier à l’Assemblée nationale, moment d’unité de la Nation. François Hollande a demandé à ses ministres d’être à la hauteur des évènements et mobilisés pour l’intérêt général, dans un pays qui, selon lui, a changé durant la semaine qui s’est écoulée.

Le gouvernement appelle à la « fermeté » face aux cas d'« apologie du terrorisme », de racisme et d'antisémitisme.

Les Français saluent l'attitude des autorités

Manuel Valls a ensuite fixé des objectifs et un calendrier. Dès le prochain conseil des ministres, des propositions seront faites pour améliorer les renseignements et le système pénitentiaire, et un séminaire intergouvernemental sera réuni le 22 janvier à Matignon pour aborder les questions de fond, notamment l’éducation.

L’exécutif affiche une volonté d’agir vite, mais aussi de préparer la suite, de travailler en profondeur. François Hollande et Manuel Valls, dont l’attitude durant la crise a été saluée à plus de 83% et 85% selon un sondage pour la Chaîne parlementaire, entendent montrer qu’ils ont conscience que leur responsabilité est aussi de tirer les leçons de ces attentats dans le long terme.

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