Pas de propositions nouvelles pour lutter contre le terrorisme, Marine Le Pen a ressorti les grands « classiques » du Front national : tarir les flux migratoires, suspendre les accords de Schengen, tout en accusant au passage les « racailles de banlieue » désignées par elle comme les nouveaux ben Laden.
La patronne du FN a de nouveau établi un lien entre immigration et terrorisme et dénoncé le manque de sincérité de l'UMP qui a présenté des mesures quasi similaires, notamment sur le contrôle des frontières. « Cette question des frontières est fondamentale. Elle ne pourra pas être longtemps éludée par le gouvernement ou simplement utilisée de temps en temps, le temps d’une séquence médiatique par l’UMP, sans sincérité ni conviction. Elle est première, car la frontière est un filtre ».
De son côté, le vice-président du FN Louis Aliot s'est attaqué aux mesures présentées mardi par le gouvernement. « Totalement insuffisantes », a-t-il martelé sur RFI. « On ne tape pas assez fort. Moi j’attends des mesures exceptionnelles pour aller chercher les armes dans un certain nombre de quartiers en France, parce qu’il y a des armes. Lorsqu’on apprend que les frères Kouachi sont allés acheter en Belgique des Kalachnikovs ou des lance-roquettes, là je pense qu’il y a des moyens supplémentaires et une mobilisation générale à mettre en œuvre très vite. »
Isolé du mouvement d'unité nationale dimanche dernier, le FN entend de nouveau faire entendre sa voix, mais sans trop brusquer les Français, toujours en deuil. Ce vendredi, Marine Le Pen n'a ainsi pas insisté sur sa demande de rétablissement de la peine de mort.