C'est la grève, pourtant, ici, les standardistes répondent, et les docteurs sont envoyés chez des patients. Ce centre d'appel de SOS Médecins a été réquisitionné pour prendre en charge les malades. A la grande déception du docteur Philippe Nin qui craint que le mouvement ne passe inaperçu. « C’est un petit peu injuste parce qu’effectivement on peut moins facilement mesurer les effets d’une grève à partir du moment où l’ensemble des médecins qui devaient travailler est réquisitionné pour travailler, donc ça ne peut avoir les mêmes conséquences que lorsqu’on est en grève totale. »
L'association espère attirer l'attention de la ministre de la Santé avant l'examen de son projet de réforme. Un projet qui créerait une inégalité entre les systèmes de santé régionaux, comme l’explique le docteur Pascal Chansard, vice-président de SOS Médecins France. « Dans cette loi, il y a une mesure qui est un renforcement du pouvoir des agences régionales de santé. Donc vous n’allez plus avoir la même santé à Lille ou à Marseille. Vous aurez un accès différent, avec des modalités différentes et tout cela va contribuer à faire disparaitre la médecine générale. »
SOS Médecins reçoit 800 000 appels par an. Des appels dont une partie va maintenant vers les urgences hospitalières. Pourtant, la ministre de la Santé Marisol Touraine a affirmé qu'il n'y aurait pas de difficultés dans l'accès aux soins dues à la grève des médecins.