Grève des médecins généralistes: l'heure n'est pas au bilan

En France, plus de 70% des médecins généralistes français sont en grève. Le mouvement a commencé mardi 23 décembre et se prolonge pendant toute la durée des fêtes. Une grève dont il est bien difficile pour l'instant de mesurer l'impact. Reportage dans des pharmacies parisiennes.

Dans une petite pharmacie, rue du Faubourg-Saint-Denis, dans le Xe arrondissement de Paris, les clients font la queue. Ils ne sont ni plus ni moins nombreux que d'habitude. Seule différence depuis le début de la grève, le pharmacien Claude Benhamou traite moins d'ordonnances. Mais l'heure n'est pas encore au bilan. 

« La grève est très récente, donc il n’y a pas de répercussion encore évidente, explique-t-il. En conseil, on n’a pas véritablement plus de clients qui viennent se renseigner pour tel ou tel problème. Et en nombre d’ordonnances, on a une légère diminution qui va peut-être s’accentuer par la suite mais qui n'est pour le moment pas réellement significative ».

Derrière la gare du Nord, un autre pharmacien plaisante. « Depuis quand dure la grève ? ». Il n'en sent pas du tout les effets, mais il a une explication : « Les gens ont été prévenus. Donc chacun a pris ses dispositions afin de pouvoir palier à cette fermeture de grève. Mais pour l’instant, la grève on ne la sent pas ».

Le but des généralistes est évidemment d'attirer l'attention sur leur situation. Ils s'opposent à la généralisation du tiers payant. Pour eux, elle causerait un surplus de travail administratif et une déresponsabilisation du patient.

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