Haro sur le président. Là-dessus pas de doute, Pierre Laurent comme Jean Luc Mélenchon sont d’accord. Jean Luc Mélenchon qui bombe le torse, fier de ses premières attaques contre le chef de l’Etat : « Eh bien maintenant qui est-ce qui vient me dire que François Hollande est autre chose qu’un capitaine de pédalo ? C’est un système qui est à bout de souffle et qui est déjà entré dans une forme d’agonie et qui a pour projet de la prolonger le plus longtemps possible. »
A son tour, Pierre Laurent renchérit : « Ce pouvoir-là nous enfoncera dans la crise, parce que manifestement il a décidé de n’écouter aucune alerte qui vienne de ceux qui l’ont élu en 2012. »
Coquille vide
La même analyse, certes, mais un ciment d’union bien fragile. Assis séparément, chacun dans son coin de la salle, ils parleront tour à tour à la presse. Pierre Laurent veut toujours construire une alternative avec la gauche du PS, celle des écologistes. Jean-Luc Mélenchon lui veut rassembler au-delà des partis, pour une VIe République. Jamais le Front de gauche n’aura autant ressemblé à une coquille vide.