Avec nos envoyés spéciaux à La Rochelle, Valérie Gas et Manu Pochez
A peine sorti de la gare, le Premier ministre a trouvé sur son chemin des manifestants très remontés qui l’ont hué copieusement durant tout le trajet jusqu'à son hôtel que Manuel Valls a effectué à pied. « Valls démission ! », scandaient les opposants.
Slogans hostiles et sifflets
Face aux sifflets, aux slogans acerbes comme « les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, on n’en veut pas ! », le Premier ministre a fait bonne figure et son entourage a bien sûr fait remarquer qu’il ne s’agissait pas de militants socialistes, mais de syndicalistes de la CGT pour éviter tout amalgame hâtif.
Il n’empêche que cet accueil dans un contexte très tendu montre que, décidément, à l'occasion de cette Université d’été de La Rochelle, Manuel Valls est bel et bien sur la sellette. Et cette journée n’a pas manqué de le lui rappeler. Ce samedi matin, Christiane Taubira est allée rencontrer les frondeurs et, dans l'après-midi Martine Aubry, absente de La Rochelle, a envoyé une « carte postale » de Lille en publiant un communiqué pour remettre en cause les aménagements de la loi sur le logement proposée vendredi par Manuel Valls et notamment l’abandon de l’encadrement des loyers.
Le locataire de Matignon et les ministres présents n’ont cessé toute la journée de déminer, sur le thème du « tout va bien » pour faire comme si de rien n’était. Et Manuel Valls a conclu lui-même : « Je positive ! »