L’éviction d’Arnaud Montebourg du gouvernement a redonné de la vivacité au débat interne sur la politique économique défendue par François Hollande et Manuel Valls. Une politique qui fait l’objet de vives critiques chez les socialistes, et qui va être le principal sujet des débats jusqu’à dimanche et le discours de Manuel Valls.
Le fait qu’Arnaud Montebourg ait décidé de venir à La Rochelle va d’ailleurs encore alimenter la polémique. Vendredi, tout le monde se demandait si l’ex-ministre de l’Économie allait venir, et quand. Il est finalement apparu en fin de journée pour participer à une réunion avec une petite centaine de militants. Une réunion à huis clos au cours de laquelle il leur a donné sa version des récents événements, à savoir de sa sortie du gouvernement. Il ne regrette visiblement rien et estime que son départ marque le début du débat sur l’austérité. Une manière d’enfoncer le clou.
Quel rôle pour Arnaud Montebourg ?
Difficile de savoir pour le moment quel rôle peut jouer Arnaud Montebourg désormais. Autour de lui, on dit qu’il est trop tôt. Mais pour le député Arnaud Leroy, un de ses fidèles, il y a en tout cas une chose qu’Arnaud Montebourg ne sera pas. « L’avenir politique d’Arnaud Montebourg n’est pas de devenir le chef de file des frondeurs, ça, c’est clair et net, déclare-t-il, sans ambiguïté. On ne va pas mettre une tête pour diriger un groupe qui est hétéroclite. »
Les frondeurs apprécieront, eux qui se réunissent ce samedi dans la matinée pour lancer leur courant « Vive la gauche !». Un courant qui - il est vrai - n’a pas vraiment de chef. À défaut d'Arnaud Montebourg, on peut se demander si Martine Aubry, qui ne viendra pas à La Rochelle cette année, serait intéressée pour prendre ce leadership ?