Avec notre envoyé spécial à Brachay, en Haute Marne, Pierre Firtion
Marine Le Pen s’est positionné ce samedi en recours. Galvanisée par les derniers résultats électoraux de son parti, par les déboires de la majorité et par les règlements de compte à l’UMP, la présidente du Font national s’est dite prête à exercer le pouvoir.
A la différence de l’UMP, son parti accepterait une cohabitation en cas de succès de législatives anticipées. Car Marine Le Pen est persuadée d’une dissolution prochaine de l’Assemblée nationale. « Le nouveau gouvernement ne survivra pas à l’automne ou à l’hiver », a-t-elle déclaré. Valls ne donnait qu’une illusion de changement.
Cette dissolution Marine Le Pen l’appelle de toute façon de ses vœux en raison de la situation du pays. « La France est en crise », a-t-elle dit. Crise économique, crise de société auxquelles s’est ajoutée, ces derniers jours, une terrible crise politique qualifiée de « crise de régime ». « Le pouvoir est nu, le roi François Hollande est nu, mais le prince aussi, Manuel Valls est nu », a-t-elle lancé sous les huées de la foule.
Dans ce contexte, Marine Le Pen s’est présentée comme un « capitaine » en pleine tempête. Un capitaine qui ne refusera pas de prendre le commandement si le peuple lui apportait sa confiance lors d’un scrutin anticipé. A ses yeux, elle est de toutes façons la seule capable de mettre en place une autre politique face à celle « ultralibérale » menée par François Hollande.