La présidente du parti d’extrême droite a tout fait hier pour relativiser l'échec de la formation d'un groupe parlementaire au Parlement européen, un terme d’ailleurs qu’elle récuse : « Non ce n’est pas un échec, c’est un contretemps ». Ne pas avoir de groupe, cela n’empêchera pas le FN et les autres partis avec lesquels il est lié de joueur leur rôle d’opposant : « Nous avons dans notre coordination, donc dans notre pré-groupe, 38 députés. C’est donc une coordination puissante en terme de vote. Et surtout nous avons la possibilité de déposer des amendements en plénière à partir du moment où ces amendements sont signés par 40 députés européens. Ce qui nous donne en réalité les mêmes capacités d’amendements qu’un groupe ».
Marine Le Pen est de toute façon convaincue de pouvoir constituer un groupe parlementaire d’ici la fin de l’année. Pour parvenir à ses fins, sa stratégie consistera-t-elle à faire imploser le groupe eurosceptique mené par le populiste britannique Nigel Farage (Ukip). Marine Le Pen : « Non, je ne table sur la dislocation de personne. Moi, je ne travaille pas à détruire le groupe de monsieur Farage, mais en venant chercher une de mes députés pour constituer son groupe, il prend évidemment un risque ».
Les propos de Jean-Marie Le Pen sur la « fournée » ont sans doute coûté cher au Front national dans ce dossier. Mais signe que Marine Le Pen veut désormais tourner la page de cette polémique, son père a assisté hier à sa conférence de presse sans pour autant prendre la parole.