Avec notre envoyée spéciale, Anissa El Jabri
C’était un discours habile, convenu, disent certains frondeurs, Manuel Valls connaît ses figures socialistes imposées. Le Premier ministre n’a pas évité l’obstacle sur l’économie, et puis assumer, foncer c’est sa culture.
Alors oui, il y a bien eu des sifflets, des huées, quand Manuel Valls a évoqué le pacte de responsabilité, quand le Premier ministre a assumé son discours face au Medef. La voix presque couverte par la bronca quand il a demandé à tous, ministres, députés d’avoir le sens de l’Etat, d’être responsables.
« J’aime les socialistes »
Affronter, d’accord, mais ne pas sortir tous les chiffons rouges. Pas un mot par exemple sur la réforme des seuils sociaux ou celle du travail dominical. Manuel Valls voulait apaiser : « J’aime les socialistes » a t-il dit à la tribune, s’est longuement attaché à ressouder les rangs. L’avenir de la jeunesse, la République, l’égalité, ces thèmes longuement développés c’est la garantie chez les socialistes d’un succès à l’applaudimètre.
C’est le « grand écart » cette semaine, ironise un socialiste, mais le Premier ministre, c’est vrai, a fait baisser la pression. Une manière de gagner un petit répit avant le vote de la confiance au Parlement.