Avec notre envoyée spéciale à La Rochelle, Anissa El Jabri
Ils sont tous venus les frondeurs, bien décidés, plus que jamais, à se faire entendre. Tellement nombreux, raconte-t-ils, qu’ils ont dû changer de salle de réunion, la toute première était trop petite.
Il n’est plus député, depuis que l’ex-ministre François Lamy a repris son siège, mais l’élu de l’Essonne, Jérôme Guedj fourbit déjà ses armes : « C’est le premier rassemblement des socialistes depuis la défaite des élections municipales, tous ceux qui vont être là sont des gens impliqués, ils savent qu’ils ont perdu des villes du fait du désamour du peuple de gauche. Et donc, ils vont dire ce qu’ils pensent de cette politique économique. Il faut que ça puisse être entendu à La Rochelle, et demain dans un Congrès. Au moins, la vertu de tout ça, c’est qu’on ne va pas échapper à ce débat, à cette clarification. »
Rassembler
Un face-à-face « gouvernement esseulé-frondeurs », c’est exactement ce que les Hollandais veulent éviter. Comme tous ses collègues ministres, Marisol Touraine bat le rappel du rassemblement : « Qu’il y ait des convictions, des approches, des histoire politiques différentes tout le monde le comprend, c’est même un enrichissement. Simplement, nous sommes là au service de la France, pour mettre en œuvre le projet du président de la République. Et je crois que les militants socialistes, comme tous les Français, attendent que cette politique produise des résultats. »
Ce que les militants, eux, ont bien du mal à suivre : le parti a perdu, en moins de deux ans, près de 20 000 adhérents.