La fin des 35 heures c'est le chiffon rouge qu'agite Emmanuel Macron en déclarant que les dérogations accordées aux entreprises en difficulté pourraient être étendues à toutes les entreprises qui le souhaitent. A condition que les syndicats donnent leur accord. Pour le nouveau locataire de Bercy , la clé de la relance, est de « libérer les énergies pour créer de l'activité ». Il faut donc, dit-il, passer à l'étape deux de la modernisation du marché du travail.
Pour lui, être socialiste consistait hier à étendre les droits des travailleurs, aujourd'hui c'est de réfléchir aux droits réels de tous, y compris de ceux qui n'ont pas d'emplois. Car jusqu'à maintenant ni les emplois aidés, ni les incantations sur le retour de la croissance et l'inversion de la courbe du chômage n'ont été efficaces.
Le mirage de la relance
D'après Emmanuel Macron, l'autre politique prônée par son prédécesseur, est un mirage. Relancer l'économie avec de l'argent que l'on n'a pas est « illusoire » affirme-t-il. Selon lui, le manque de compétitivité et le déficit budgétaire sont les deux problèmes de l'économie française.
C'est exactement le diagnostic de l'Elysée comme de Matignon. Mezzo vocce, Emmanuel Macron fait entendre sa petite musique, et sans surprise, elle est parfaitement raccord avec la tête de l'exécutif. Ce jeudi 28 août au matin cependant, peu après la sortie du Point dans les kiosques, Matignon a fait savoir à l'AFP que le gouvernement « n'a pas l'intention de revenir sur la durée légale du travail à 35 heures », dont la modification éventuelle « relève de discussions entre partenaires sociaux » que l'exécutif « respectera ».