Nommée à une semaine de la rentrée scolaire, la nouvelle ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, hérite du dossier épineux de la généralisation des nouveaux rythmes scolaires. Viendront très vite, la refonte de l'éducation prioritaire ou encore celle des programmes.
Pour Frédérique Rollet, co-secrétaire général du Snes, principal syndicat des professeurs du secondaire, la nouvelle ministre devra faire preuve d'une grande capacité d'écoute. En attendant, le personnel enseignant s'efforcera de gérer au mieux cette rentrée : « On a des enseignants qui vont, là par exemple, assurer la rentrée, qui vont assurer cette continuité du service public. Mais j’espère que madame Belkacem prendra très vite les marques de ce ministère, qui est lourd et complexe, et qu’elle aura à cœur de continuer ce qui a été enclenché depuis la nomination de Vincent Peillon ».
Une cure d'austérité ?
Le Snes redoute toutefois que la nomination de Najat Vallaud-Belkacem soit synonyme de cure d'austérité : « Je ne sais pas quelle est sa feuille de route. Mais en tout cas, si elle devait être placée à la tête de ce ministère avec l’idée, essentiellement, de faire des économies sur le dos des élèves et des personnels, cela provoquerait très très vite des conflits ».
Le plus dur pour la ministre sera sans doute de répondre au malaise enseignant et à la défiance qui n'a cessé de se creuser dans ce ministère.