En plein mois d'août, Irina, 26 ans, pourrait profiter de ses vacances. Mais non, elle est en tailleur aux couleurs de la Caisse des dépôts : « Je travaille le mois de juillet et le mois d’août pour pouvoir gagner un petit peu d’argent, financer mes études et tout simplement pouvoir vivre. »
Cette année, contrairement aux précédentes, Irina ne va travailler que ponctuellement. Sa rentrée en Master 2 approche et avec elle, trop d'échéances importantes. Pour cette étudiante, ce moment reste le plus difficile de l'année. « Il y a énormément de frais à avancer et quand on ne travaille pas toute l’année, mais qu’on a une période assez restreinte qui permet notamment de couvrir les dettes de l’année précédente, l’anticipation c’est très délicat quand on est étudiant et qu’on travaille, parce qu’au final on paie les factures, on s’achète à manger mais c’est le système D toute l’année ».
Chambre de bonne au 8e étage sans ascenseur et loisirs minimaux
Son budget mensuel s'élève à 500 euros. D'autant plus tendu qu'en restant étudiante au-delà de 25 ans, Irina a beaucoup d'aides qui s'évaporent : la bourse ou les tarifs réduits dans les transports. « Depuis que j’ai 26 ans, c’est pire. C’est vraiment pire que tout parce qu’il y a en fait tout un tas de dépenses qui se rajoutent, alors même qu’on avait des difficultés avant à boucler les fins de mois. »
Aujourd’hui en France, ils sont près de la moitié des 2,5 millions d’étudiants qui, comme Irina, doivent travailler pour financer leurs études.