France: l'urgentiste Bonnemaison acquitté des faits d’euthanasie

Il avait accéléré la mort de sept de ses patients en fin de vie et a été acquitté ce mercredi 25 juin. Après 11 jours d'audience, la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques de Pau à rendu son verdict : « Il n'est pas démontré que le docteur Nicolas Bonnemaison avait l'intention de donner la mort à ses patients ». La décision a été ovationnée dans la salle et pourrait faire date dans l'histoire.

Le docteur Bonnemaison risquait beaucoup : la réclusion criminelle à perpétuité. Jugé pour l'empoisonnement de sept patients très âgés, il est finalement acquitté. Ses confrères et ses avocats espèrent maintenant que ce verdict ouvrira une voie pour adapter la loi sur la fin de vie qui suscite un vif débat en France. Un jour plus tôt, le Conseil d'Etat validait l'arrêt des soins du jeune tétraplégique Vincent Lambert.

La semaine dernière, le Premier ministre Manuel Valls a chargé deux députés de faire évoluer la loi Léonetti sur le droit des malades en fin de vie. « Cette décision intervient en même temps que l'affaire Lambert », déclare l'avocat du docteur Bonnemaison après le verdict. « Ca va obliger les politiques à aller plus vite ».

Peu après, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a réagi. Il convient que « cette affaire conforte la nécessité de faire évoluer la loi Leonetti ». Peut-être le signe qu'une voie a bien été amorcée lors de l'acquittement de Nicolas Bonnemaison.

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