France: le Conseil d'Etat se penche sur le cas Lambert ce 24 juin

C’est ce mardi à 16 h que le Conseil d'Etat se prononcera définitivement sur l’avenir de Vincent Lambert. Il peut décider d’ordonner l’arrêt des traitements qui le maintiennent en vie, comme l’a recommandé, vendredi dernier, le rapporteur public et comme le souhaitent la femme de Vincent Lambert, une partie de sa famille et son médecin. Mais il peut aussi - ce qui est moins probable - valider la poursuite des soins, ce que ses parents réclament.

Vincent Lambert est devenu tétraplégique après un accident de la route. Depuis 6 ans, il est cloué sur son lit d’hôpital dans un état végétatif. Il ne peut ni bouger, ni parler, ni manger tout seul. A deux reprises, l’équipe du service des soins palliatifs de l’hôpital de Reims a décidé d’arrêter l’alimentation et l’hydratation artificielles qui le maintiennent en vie.

Deux annulations

Ce choix, conforme à la loi Leonetti sur la fin de vie qui proscrit l’acharnement thérapeutique, a été approuvé par la femme du patient. Mais le tribunal de Châlons-en Champagne, saisi par les parents du jeune homme - catholiques traditionnalistes - a par deux fois annulé ces décisions. Ce mardi 24 juin, c’est au tour du Conseil d’Etat de trancher le litige.

Obstination déraisonnable

Pour se prononcer, il devrait s'appuyer sur la dernière expertise médicale qui confirme le caractère incurable des lésions cérébrales de Vincent Lambert, sans aucun espoir d’amélioration. « C’est la décision la plus difficile qui nous ait jamais été demandée », a prévenu le rapporteur public du Conseil tout en préconisant l’arrêt des traitements car, selon lui, dans le cas d’un homme en état végétatif chronique, poursuivre les soins ne serait rien d’autre que de l’obstination déraisonnable.

François Lambert, le neveu de Vincent est favorable, lui, à l’interruption de l’alimentation et de l’hydratation artificielle de son oncle. Il espère que cette fois-ci, le drame humain et judiciaire touche à sa fin. Il rappelle aussi que son oncle, bien qu’il n’ait jamais formulé ses volontés par écrit, avait signifié à ses proches son souhait de ne pas vivre dans un état de dépendance :

 

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