Trois nouveaux médecins devront se pencher sur l’état de santé de Vincent Lambert, pour dire s'il existe ou non une perspective d’amélioration. Jean-Marc Soré, le vice-président du Conseil d’Etat, prône la prudence.
« Le Conseil d’Etat ne met pas en cause la qualité des informations médicales qui figurent au dossier. Mais le bilan le plus complet date de plus de deux ans et demi, et des indications divergentes ont été émises quant à l’état clinique de M. Lambert. Le Conseil d’Etat souhaite donc disposer des informations les plus complètes par la réalisation d’une nouvelle expertise. »
Le jugement du Conseil d’Etat ne satisfait vraiment aucune des deux parties du conflit familial. Me Bruno Lorit représente le neveu de Vincent Lambert. Comme son client, il espérait que les juges confirmeraient la décision médicale de l’hôpital de Reims. Il assure : « C’est un mauvais jugement de Salomon, puisque les experts ne feront pas mieux que les médecins qui ont suivi Vincent depuis des années. »
Déception aussi du côté de Me Le Bret Desaché, avocate des parents de Vincent Lambert, qui s’opposent à l’euthanasie passive de leur fils. « Les familles sont épuisées, c’est horrible pour elles. Elles vont être suspendues à la question de savoir : est-ce qu’on va lui supprimer la vie ? Est-ce qu’on va la garder ? »
Les experts doivent rendre leur rapport d'ici deux mois. Le Conseil d’Etat promet de statuer avant l’été.
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