L'entrée de l'Etat français dans le capital d'Alstom à hauteur de 20% est au centre du dispositif d'alliance avec General Electric, annoncé vendredi 20 juin. Ces 20% correspondent au rachat par l'Etat des deux tiers de la participation actuelle de 29% de Bouygues dans le capital d'Alstom. Ils permettent à l’Etat français, devenu actionnaire principal d'Alstom, de peser sur l'avenir du secteur énergétique dans le pays.
Un enjeu que Bouygues a très bien saisi et qui s’est résolu, semble-t-il, à profiter de la situation pour négocier au plus haut son retrait partiel. Une aubaine pour le groupe qui recherche des fonds pour relancer Bouygues Telecom. Le gouvernement propose à Bouygues de lui racheter ses parts à 28 euros l'action soit le cours atteint par l'action Alstom à la clôture de la Bourse vendredi. Mais Bouygues, anticipant que les marchés financiers vont accueillir favorablement les perspectives qu'ouvre l'accord Alstom-General Electric, exige 35 euros par action.
Le conseil d'administration d'Alstom n'a pas attendu la fin des négociations entre l'Etat français et Bouygues et a approuvé à l'unanimité, samedi soir, le projet d'alliance avec General Electric sur ses activités énergie. La validité de l'offre reste néanmoins suspendue aux discussions entre Bouygues et l'Etat français.