Alstom: les prétendants reçus par François Hollande

François Hollande reçoit ce vendredi à l'Élysée les dirigeants de General Electric et de l'alliance Siemens/Mitsubishi. Les deux prétendants au rachat de la branche énergie d'Alstom ont revu leurs offres à la hausse ces dernières heures pour tenter de convaincre l'État et le conseil d'administration du groupe français.

Les enchères montent pour Alstom. Vendredi matin, Siemens et Mitsubishi ont mis sur la table 8,2 milliards d'euros, contre 7 milliards en début de semaine. Dans cette offre améliorée, l'Allemand Siemens mettrait à disposition d'Alstom son activité de signalisation pour la création d'une coentreprise, tandis que le Nippon Mitsubishi propose une structure simplifiée pour gérer les activités « turbines à vapeur », « hydraulique » et « réseaux ». Une seule holding détenue à 60 % par le groupe français. Niveau emploi, le tandem propose la création de 1 000 postes et 1 000 places d'apprentissage. Une offre proche de celle de General Electric.

Le géant américain a également fait une nouvelle proposition ce jeudi soir. D'une logique de rachat de la branche énergie, General Electric passe à celle d'une alliance à 50-50 pour le même montant : 12,3 milliards d'euros. Il fait par ailleurs une concession de taille à l’État français en lui accordant un droit de veto dans le domaine stratégique des turbines à vapeur qui équipent les centrales nucléaires. Le conseil d'administration d'Alstom se réunira d'ici lundi pour trancher.

Ce matin, sur l’antenne de France Inter, le Premier ministre Manuel Valls s’est félicité de cette mise en concurrence :

« Alstom serait aujourd’hui sans condition dans les mains de General Electric si nous n’étions pas intervenus. Le fait que nous ayons renforcé les capacités d’indépendance de notre pays à travers ce décret que j’ai signé avec Arnaud Montebourg qui permet de préserver nos intérêts stratégiques, notamment dans le nucléaire ou dans l’eau. Et je constate que les offres de ces deux groupes ne cessent de s’améliorer. Nous avons encore aujourd’hui des réunions pour prendre progressivement cette décision en lien avec Alstom puisque c’est à l’entreprise de décider in fine. »

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