UMP: en meeting, Alain Juppé défend l'idée d'une primaire pour 2017

A l'occasion de son premier meeting en tant que co-dirigeant de l'UMP, l'ancien Premier ministre français Alain Juppé a donné, ce mercredi 18 juin, la priorité aux militants. Objectif : les remobiliser avant une éventuelle primaire pour la désignation du candidat du parti à la présidentielle de 2017.

« Je sais que vous souffrez de voir parfois l’UMP traînée dans la boue comme nous l’entendons matin, midi et soir. » Alain Juppé, membre du triumvirat qui dirige désormais l'UMP, doit rassurer des militants déboussolés et traumatisés par l’affaire Bygmalion. « L’UMP a porté plainte », annonce-t-il, avant de leur promettre des élections transparentes lors du congrès de novembre prochain.

Un congrès qui devra également entériner le principe d'une primaire pour 2017, « parce que je crois qu’elle correspond à une attente de nos concitoyens », fait valoir Alain Juppé, car« aujourd’hui, les Français, surtout quand ils sont militants d’un parti politique, ont envie de dire leur mot dans le choix du champion qui portera les couleurs aux prochaines élections. »

L'ombre Sarkozy plane toujours

La présidentielle est en effet déjà dans la tête de tous les militants, qui désirent plus que tout un chef, un seul. Pour Annick, rencontrée dans les travées du meeting, Alain Juppé est l’homme de la situation, capable d’incarner le changement : « C’est quelqu’un qui me plait bien, il a de bonnes idées. Pourquoi pas ? Je le vois aussi très bien président de la République. Pourtant, je l’aime beaucoup Sarkozy, mais je crois que ce n’est pas le moment. »

Oublié, Nicolas Sarkozy ? C’est loin d’être aussi évident. Dans la foule, les militants sont nombreux, comme Solange, à réclamer son retour : « C’est le plus combatif, c’est celui qui a su remettre la France lors de la crise de 2008, il faudra qu’il se déclare bientôt. » Alain Juppé ne dit rien de ses ambitions pour 2017, mais il prépare le terrain. Seule une primaire ouverte lui permettrait de rester dans la course pour la présidentielle.

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