L’initiative est venue de deux députés de départements ruraux. Deux élus peu habitués des médias, Etienne Blanc et Pierre Morel-A-L'Huissier, ont décidé de porter plainte contre X. L'objectif : tenter d’en savoir plus sur le fond de cette affaire Bygmalion.
« A un moment donné, on ne peut pas rester passif, donc la plainte pénale est une réponse aux militants, explique Pierre Morel-A-L’Huissier, député de Lozère. J'ai d'ailleurs adressé aujourd'hui une lettre à tous mes adhérents en disant : vous m'avez interrogé, ne sachant pas, j'ai déposé une plainte pénale, ce qui me permettra de savoir et de répondre aux questions légitimes qui se posent aujourd'hui ».
D'autres députés pourraient s’associer à cette plainte, comme l’élue de Marseille, Valérie Boyer : « La grande majorité d'entre nous, on bosse, on est dans nos circonscriptions... Et quand on voit que tout notre travail et l'ensemble de la vie politique est salie par ce genre d'affaire, oui on est en colère ! »
Jérôme Lavrilleux pointé du doigt
Et le ras-le-bol semble gagner du terrain. Ici et là, on commence à réclamer des têtes. Premier visé : Jérôme Lavrilleux, l’homme par qui le scandale est arrivé.
« Ce qui serait encore mieux, selon Daniel Fasquelle, député du Nord, c'est que de lui-même, il se retire de l'UMP et de son poste de député européen. Mais je ne veux pas donner l'impression de m'acharner sur un homme. Il faut que toutes les responsabilités soient dressées ».
L’affaire pourrait maintenant venir éclabousser le groupe UMP à l’Assemblée car, lui aussi, a fait appel à Bygmalion entre 2008 et 2013.
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